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LIGNIERES ORGERES

HISTOIRE

EXTRAIT DU CAHIER DES PLAINTES ET DOLEANCES DE LA PAROISSE D' ORGERES

DU 7 MARS 1789

 

Nous soussignés et autres qui ont dit ne signé après la lecture des ordres du roy à nous,notifiée le 1er Mars de la présente année,et au son de la cloche nous nous sommes assemblés pour déduire nos raizons de plaintes,doléances et remontrances.

1° Nous prenons la liberté de représenter à sa majesté que c'es la paroisse la plus malheureuse de toute l'élection du Mans à l'extrémité et la dernière de la province éloignée de 30 lieux de Monseigneur l'intendant ce qui fait que 1'eloignement est causé comme n'ayant dans cette malheureuse paroisse auqune personne de tête qui et osé entreprendre d'en remontré la misère dans la crainte de n'estre pas écoutée,n'ayant auq'un accès auprès des supérieurs depuis 30 ans qu'elle a commencé à péricliter,qu'elle est enfin arrivée aux combles de sa ruine.Elle regarde donc comme un coup de providence que notre grand monarque est bien voulu nous donner un espoir de pouvoir estre écoutés dans nos plaintes et doléances.
2° Ce qui causes donc la ruine totale est qu'il n'a pas été fait de différence entre les bons et mauvais cantons,ils ont été taxé à peu près de la même sorte pour ce qui regarde les impôts hélas s'il était possible que sa majesté vouluts faire faire la vizite du lieu que nous habitons,nous espérerions le soulagement de nos peines. Cette paroisse ne contien qu'une lieux et demie de tour. La moitié consiste en rochers brousailles et bruières,le restant ne produit pas pour subtancer la paroisse plus du quard de l'anée et sans avoir auq'une resource que celle d'aler dans la bauce et autres endroits comme Parie et Versaille pour gagner quelque chose pour pouvoir payer les impôts qui se monte à une somme trop considérable pour la paroisse.
3° Sa majesté nous enjoints de déduire les raisons,pourquoi les colecteurs sont en retard,elle son bien sensible après avoir jette la vucu sur leurs rôles,comme il nous est enjoints.il sont très en reigle de ce qu'il ont reçu, il ne peuvent pas mieux faire,il ne peuvent le faire sortir des habitants par leur trop grande indigence. Quand les colecteurs sont en retard,messieurs les receveurs à cette effait n'ayant point d'égard font des traits,envois les huissiers du Mans.Les colecteurs écrase la paroisse,nous assurons qu'il est faits bien des années plus de deux cent livres de fraits par an dans la paroisse.les colecteurs ayant les huissiers enlève meuble bestial,enfin on réduits les pauvres habitants à la mandicité et le tiers,nous osons dire la vérité,réduits à couvher sur la paille après avoir été obligé de vendre leurs lits.
4° Nous prions sa majesté de vouloir bien observer que la rigueur de la froid a encore fait périr le peut de bestial qui restoit dans la paroisse par la décadence des toits qui sont en ruines,tants bestial que moutons.Le cidre que chaqun espéroit vendre et se réduire à boire de l'eau,les vaisseaux ont défoncé et ce qui peut en avoir resté les gelée l'ont changé totalement que la vente en est perdue et tout cela causé par la ruine des bâtiment.
5° Au temps jadis les femmes avoient encore quelque resource pour se procurer quelque aijance dans leur maison qui étoit le point de france.Depuis qu'il est tombé,il ne gagne rien,ce qui a beaucoup augmenté la mizère.il sont réduit à présent à faire valoir le peut de bien qu'ils ont entre les mains,pendant que leur mari vont dans le paîs éloigné travaillé pour gagner quelque chose afint de pouvoir payer les impost royaux.
6 Ce qui augmente nos misères,c'es que on ensemenceoit le peut de terre qu'on avoit parce qu'on ébergoit les bestiaux dans la bruière.mais depuis que Monsieur de Faucon nouvel aquereur de la seigneuries de la Motte fouqué,en est propriétaire,par acquist de Monsieur le Marquis de Courtommer,quiqu'on pais des rentes pour le droit d'i ébergé des bestiaux,non seulement on ne peut plus les labourer ni ensemencé,mais même i éberggé des bestiaux qu'en craintes.attendu qu'il en a pris un tiers pour ocmenter son bois qui la jointe,et d'autres portions qui la jointe à son moulin qui est près de la bruierre et quand les bestiaux des particuliers s'écartent dans la portion dont il s'est emparé il les fait saizir par ses gardes et fait payer 3 livres par mouton et deux livres par cheval. C'es pourquoi bien des particuliers n'osent i mener leur bestieaux,ce qui leur est très préjudiciable,et à quoi ils ne peuvent remédier que par un procès contre le sieur de Faucon, qu'ils n'osent entreprendre n'étant pas en état de le soutenir et c'es surquoi le seigneur se fie et ce qui me met les pauvres vasseaux hors d'état de pouvoir payer les impôst et les oblige à avoir recours à l'autorité royalles pour la très humblement supplier de vouloir bien les maintenir dans leurs droits et de mètre un frein à l'ardeur insatiable qu'a le sieur de Faucon d'augmenté ses revenu aux préjudice des droits des vasseaux.
7° Que le sieur de Faucon a un moulin dans la paroisse affermé très cher,ce qui est une occasion à des meuniers qui ne serais pas honnête gens à prendre plus que le seigneur quileur est du,que les habitants se plaignent qu'au lieu du seisième il prenne quelque fois le quart et même plus,ce dont les habitants se plaignent et demande sous le bon plaisir du roy,que la banalité des moulins soit détruite et qu'ils ayent droits d'aler faire moudre leur graint ou bon leur semblera pour rendre les meuniers plus honnèt gens.
8° A l'égard du sel sa majesté est très-humblement suppliées de vouloir bien permettre qu'un chaqun puisse prendre le sel aux greniers qui leur sera nécessaire sans qu'il y ait de colecteurs pour 1'impozé,afint d'éviter tous les frais que les colecteurs font pour en recouvrir le paiement et de vouloir bien faire attention que le grand nombre d'employés dans les gabelles,tant directeurs,contrôleur,receveur et gardes absorbent plus de moitié de son produit et que,quand sa majesté le metroit à moitié moins qu'on ne le paye à présent,si tous ces employés étoient réformés,il entreroit beaucoup plus d'argent dans ces coffres et ses sujets serais soulagé.
9° A l'égard des impôst tant taille que capitation,brevet,dixième et chemins,qu'ils soient réuni à un seul et même impôst pour éviter les frais de plusieurs rôles et l'occupation de plusieurs colecteurs,nous soumettant,pour éviter les frais des receveur qui coûtent beaucoup au roy de faire tenir dans ces cofres l'argent des impôst de la paroisse,moyennant que l'on nous feroit escorté par les cavaliers de la maréchaussées.
10° A l'égard du tabac,que l'on envoyer à présent moulu et en poudre,tout le monde se plaint qu'il ne vaut rien et qu'il incommode ceux qui en usent.On demande qu'il soit envoyé en carotes et en cordres comme ci-devant.


Fait et arresté le sept mars 1789 en l'assemblée convoquée au son de la cloche en la manière accoutumée et dans le lieu où se tienne les assemblée,i présidant Jean Leveillé cindic de la municipalité par nous Maitre Thomas Mardelay notaire royal,Maître Julien Desrochée membre de la municipalité.Jacques Patrice aussi membre de la ditte municipalité,Jacques Delanos de même membre de la municipalité, françois Mourtoux,Pierre Drouet.François Fontainne,Jean Chefsaille,François Leveillé cindic de la paroisse,Julien leveillé,julien belloche,julien barbe,Jean barbe,Jean drouet,julien et françois motic, guillaume le breton,Sébastien réaux, jean et françois réaux,pierre bisson françois paquet,guillaume gérard,jacque mourtoux,Jacques mortier,tous né françois âgé de plus de 25 ans compris aux rôles des impositions de cette paroisse composée de quatre vingt dix sept feux,lesquels pour obéir aux ordres de sa majesté portée par ses letres donnée à versaille le vingt quatre janvier dernier pour la convocation des états généraux et l'ordonnance de Monsieur le Sénéchal du Maine donc nous avons une parfaite connoissance pour la lecture qui nous en a été faites le dimanche premier de ce mois pour faire la rédaction du cayer de plaintes,doléances et remontrances nous y avons vaqué ausitôt et dressé la cayer ci-dessus qui a été signé par ceux de nous soussignés et autres qui on déclaré ne savoir signé et de suitte après avoir mûrement délibéré sur le chois des députés que nous sommes tenues de nommé en conformité les dittes lettres du roy et règlement y annexé et les vois ayant été recueillies avons nommé les personnes de julien desrochée et Jacques patrice,député.pour présenté le dit cayer apres l'avoir coté par prémière et dernière page et parafé,ne varictur au bas dicelle.