LIGNIÈRES-LA-DOUCELLE
Paroisse du duché de Mayenne.
Le seigneur châtelain de Resné était fondateur de
la paroisse, ayant au point de vue judiciaire son auditoire au bourg,
son bailli et des avocats inscrits à sa barre. Le poteau seigneurial
à ses armes était près de l'église, fixé
à une maison de la place.
Notre récolte héraldique dans ce pays sera toute fournie
par les produits des anciennes forges locales, très nombreuses
sur cette lisière de la Normandie au XVIIe siècle, car
pour nous les armoiries locales seront rares (V. Saint-Calais, Couptrain).
445. — Ecus accolés, de forme renaissance
: à dextre, chargé de deux chevrons,
à sénestre d'émaux connus, d'argent, chargé
de 10 merlettes de sable, 4, 3, 2, 1.
On y ajoute ordinairement 3 fasces aussi de sable entre les merlettes.
— Taque datée
de 1531. au bourg dans l'ancien auditoire. — Famille inconnue
pour le côté dextre.
De Boucey de Nocey, pour le côté sénestre, Normandie
|
445. -- 1531 |
La famille de Nocey, qui prend son nom d'un bourg
près de Flers, possédait aussi la seigneurie de Boucé
(Orne). C'est avec ce titre que Sébastien de Nocey, seigneur
de Boucey, fut maintenu en 1665. Philippe de Nocey était
en outre seigneur de Lignou et de Saint-Evroul en 1674. La famille
est connue d'après les archives de l'Orne dès le XIIIe
siècle. Mais nous ne savons pas quelle alliance représentent
nos deux écus accolés. |
|
|
Fonte. 0,17 x 0,22 |
Nous savons seulement que Jeanne de Nocey, religieuse de l'Ave
Maria de Paris depuis seize ans, fut élue première
supérieure du monastère des religieuses de Sainte-Claire
d'Alençon, en 1500. Elle le gouverna pendant vingt ans et mourut
le 2 août 1520. Gabrielle de Nocey, sa nièce, prit l'habit
à l'âge de neuf ans, fut en faveur auprès de Marguerite
de Lorraine, mourut le 23 octobre 1559, remarquable par sa piété
et son zèle pour l'accroissement de sa communauté.
C'est notre plus ancienne taque authentiquement datée. A ce point
de vue industriel et historique, la constatation est intéressante
(V. la reproduction de la taque dans l'Épigraphie, t.
I, p. 510).
446. — Ecu de forme moderne, sommé d'un
casque taré de face, à lambrequins, et soutenu de deux
lions ; d'émaux inconnus : « chargé d'une fasce
accompagnée en chef de 3 étoiles posées en fasce,
et en pointe d'un cœur. »— Taque, maison notariale
au bourg, sans attribution possible actuellement.
446. --17e siècle |
447. -- 1718 |
|
|
Fonte. 0,70 x 0,90 |
Fonte. 0,80 x 0,70 |
447.— Ecu de forme moderne, sommé d'un
casque taré de profil, à lambrequins, d'émaux inconnus
: « chargé d'un chevron accompagné en chef de 2
étoiles, et en pointe d'un lion léopardé. »
— Taque, maison dite du château. La date ni les initiales
ne servent actuellement à rien pour une attribution. Il faut
l'attendre des circonstances et des amateurs compétents.
448. -- Ecu ovale, sur cartouche, sommé d'un
casque taré de face à 6 grilles; émaux indiqués
en partie : coupé, en chef d'azur chargé de 3 léopards
(d'argent?), en pointe (d'argent) chargé d'un gonfanon d'azur
 |
— Taque, maison du bourg. — Famille inconnue.
Nous l'avons déjà signalée et décrite
à l'article Lassay (n° 395, p. 228).
Les recherches pour tous ces desiderata doivent porter sur la Normandie
et sur le Maine. Pour une étude complète des produits
de l'industrie du fer dans cette région, il faut voir une
partie des paroisses de la région entre Lignières,
Gorron et Mayenne.
A Saint-Ursin, taque aux armes de Froullay, sans doute apportée
par la famille Juliot-Lerardière qui s'y retira après
la Révolution. Ce qui prouve que les plus fougueux Jacobins
ne dédaignaient pas, au mépris même de leurs
lois, ces hochets nobiliaires.
A la Haie-au-Roi, taque bien connue aux armes du Hardas.
|
Je ne note que pour mémoire à la Patricière (moulin)
un ecu chargé d'un fer a cheval, supporté
par un lion; le tout sculpté naïvement à un linteau,
importé là, et qui doit être sim¬plement une
enseigne de forgeron.
ORGERES
Paroisse du duché de Mayenne.
La seigneurie paroissiale n'est connue que comme membre de la terre,
puis du marquisat de la Motte-Fouqué.
Au village de Chérizay étaient deux taques aux armes de
France, avec palmes, qui ont été emportées à
Lignières, maison Briffaut au bourg, et au village de la Vannerie.